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Duo lecture : Les Damnés de l'or brun. Pour savourer le chocolat de manière éclairée

A l'occasion de la sortie de la BD Les Damnés de l'or brun, Tome 1, signé du scénariste de BD éco-engagées, Fabien Rodhain, nous vous proposons de savourer un moment de pause associant culture et chocolat.

« Les damnés de l’or brun » de Fabien Rodhain, Alcante et Francis Vallès dénonce, à travers une saga familiale qui débute en 1822 au Brésil, l’esclavagisme et la naissance des grandes industries qui se sont enrichies en exploitant les populations. Ce premier opus au trait classique pour mieux magnifier un récit engagé montre qu'une autre consommation - bio et surtout équitable - est possible. Ce premier tome est à découvrir et à feuilleter par ici sur le site de l'éditeur, les Éditions Glénat BD.

Deux BD sont à gagner ! Pour savourer cette lecture, il vous suffit de remplir le formulaire en bas de page avant le 26 juin 2022. Le tirage au sort aura lieu le 27 juin et désignera deux gagnants. 

Petite interview de Fabien Rodhain

Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir le message de Fabien Rodhain au détour d'une boite mail, nous annonçant bien sympathiquement la parution de sa nouvelle BD. Nous nous sommes empressés de répondre au scénariste déjà remarqué pour les 6 tomes de la BD Les seigneurs de la terre. Une odyssée paysanne suit le développement de la « bio », de la fin du vingtième siècle (où elle se confronte violemment à l’agriculture dite intensive) jusqu’aux années 2020 (où elle attise alors la convoitise de l’industrie agroalimentaire). Aujourd'hui, Fabien Rodhain revient avec Les Damnés de l'or brun et s'attaque à un gros carré : le chocolat. Nous avions de quoi nous entendre !

 

Vous avez déjà publié une bd sur le thème de l'agriculture et son impact pour l'environnement. Quelle démarche vous a conduit à associer ce thème à l'univers de la bande dessinée ? 

Je trouve que la bande dessinée est un fantastique média qui à la fois nous relie à notre âme d'enfant et est susceptible de transmettre des messages... avec parfois, l'air de ne pas y toucher. Comme au cinéma ou dans les séries, c'est la dramaturgie (l'histoire des personnages, les obstacles qu'ils affrontent...) qui donne au lecteur l'envie de poursuivre !

 

Avec les Damnés de l'or brun, vous remontez dans le temps et vous attaquez au chocolat qui est avant tout associé au plaisir mais dont le goût peut s'avérer amer. Pourquoi avoir choisi ce nouveau sujet ?

Parce que le chocolat concentre plusieurs problématiques : écologique (car facteur de déforestation), économique et sociale (car travail des enfants, faible rémunération voire exploitation des premiers acteurs de la chaîne) et même sanitaire (car utilisation de produits chimiques polluants par les planteurs). Or, qui a conscience de tout cela, au moment de croquer dans ce produit magique ? Bien trop peu de monde à mon goût, et pas seulement chez les consommateurs de pâte à tartiner industrielle. Les clients des "pralines" belges les plus prestigieuses ne me semblent pas se poser davantage de questions !

 

Quels sont les retours de ce premier opus ?

Nous n'avons pas encore beaucoup de retours. Mais je note que, parmi les critiques de BD, certains sont touchés par le côté écologique et social qu'ils sentent poindre dans cette saga (grâce à ses deux premières planches et à l'esprit qui y est véhiculé), quand d'autres n'y voient que l'aspect historique. Mais pour répondre de manière plus générale à votre question, Les Seigneurs de la Terre publié il y a 6 ans m'ont montré en effet, que la BD pouvait toucher des personnes, profondément. J'ai reçu des témoignages très touchants dans ce sens !

 

Avez-vous découvert des choses que vous ignoriez en préparant le scénario de cette BD ?

Énormément : le travail de la fève de cacao en particulier, mais aussi pas mal d'éléments historiques autour du chocolat, comme l'amour de la Reine de France et l'aversion de son mari Louis XIV pour ce breuvage... Surtout, j'ai été passionné par ce moment précis de l'histoire où, en 1822 (suite à la révolution brésilienne), la fève de cacao sort pour la première fois d'Amérique du Sud pour commencer à être cultivée à Sao Tomé, au large de l'Afrique.

 

Côté chocolat, quel croqueur êtes-vous ? Et comment choisissez-vous vos tablettes ?

J'imagine que vous vous en doutez, au vu de mes réponses précédentes : pour le chocolat comme pour le reste, je fais de mon mieux pour être un "consom'acteur". Car ne votons-nous pas davantage avec notre carte bleue qu'avec celle d'électeur ? Au regard de la consommation moyenne française (7 kg de chocolat par personne et par an), je suis plus que modéré en termes de quantité, mais je privilégie la qualité : 100 % du chocolat que nous achetons dans la famille est bio, et surtout équitable. Avec une importante proportion en direct, car nous avons la chance de vivre dans la vallée de la Drôme (près de Crest), où se trouvent 4 artisans chocolatiers bio et équitables dans un rayon de 10 km ! Parmi les marques que l'on trouve nationalement, Ethiquable est ma préférée. J'ai eu récemment un gros coup de coeur pour votre "Gianduja noir intense" : une tuerie ! Et bien sûr, je suis très sensible aux valeurs que vous défendez : qualitatives, humaines (coopératives) mais aussi pédagogiques : "ce que je croque, ce que je défends"... Magnifique !

 

 
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