OCFCU/OROMIA - Commerce équitable en Ethiopie - Café

Situation

Région Oromia - Zone de Jimma située à 400 km d'Addis Abeda sur des plateaux entre 1200 m et 1700m d'altitude

Partenaire depuis 2007

335 890 familles de petits producteurs dans 129 coopératives
0,5 à 2 hectares de café
Cultures associées : maïs, bananes et des arbres fruitiers

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Guillaume Sérillon, agronome ETHIQUABLE, basé à Paris, en charge du suivi des organisations paysannes en Afrique de l'Est, en Tunisie, en France et au Brésil.

Les produits

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L'Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique et un des plus pauvres du monde. Son histoire a tour à tour été marquée par des évènements fragilisant la situation économique et politique du pays, notamment les 30 années de conflit frontalier avec l'Erythée se terminant en 1993 par son indépendance.

Entre autre, le climat très varié en raison de la diversité des reliefs (désert du Danakil, vallée du Rift, hauts plateaux, massifs montagneux du Siemien et du Balé) a entraîné des famines et encore en 2008, on estimait à 1 million le nombre de personnes touchées (1972-73, 1984-85, 2002).

La croissance de l'économie éthiopienne est fortement dépendante des performances du secteur agricole qui contribue pour près de la moitié (42.5%) au PIB, et fait vivre 80% de la population.

L'Ethiopie n'est pas seulement synonyme de zones désertiques, elle est composée de zones arborées du Centre vers l'Oouest lui permettant de développer la culture du café. Depuis l'année 2003/04 le secteur agricole connait une croissance forte, notamment due aux bonnes conditions climatiques, à la hausse des cours internationaux du café.

L'Ethiopie est le premier exportateur d'Afrique et le 6ème exportateur mondial. La filière fait vivre près de 15 millions de personnes soit 20% de la population totale du pays.

L'Ethiopie : berceau d'origine du café

Le café distribué par Ethiquable est un Moka d'Ethiopie, ainsi appelé car il était autrefois diffusé dans la péninsule arabique via le port de Mocha au Yémen. Il provient précisément du terroir de Jimma dans la région d'Oromia, à l'ouest de l'Ethiopie. Désormais, la dénomination Moka est délivrée par l'Etat pour les cafés de qualité répondant au cahier des charges.

La culture du café est une tradition ancestrale, 50% de la production est consommée au niveau régional. Les variétés sont très régionalisées et contrôlées : Harar, Jimma, Limu, Sidamo, Yirgacheffe,...

Ces cafés d'altitude sont cultivés sur des plateaux entre 1200 m et 2300 m sur une terre volcanique argileuse riche en minéraux et très fertile. Bien qu'il n'existe pas de certification officielle, 95% de la production éthiopienne est estimée biologique.

oriomia coffee farmers cooperative union

La création des coopératives de base composées de 5 à 30 unités villageoises a débuté en 1975 grâce à l'appui de Tadesse Meskela, pionnier du mouvement coopératif éthiopien puis fondateur d'Oromia Coffee Union en 1999.

Aujourd'hui, Oromia Coffee Farmers Cooperative Union compte 129 coopératives représentants au total 288 000 membres. L'union s'étend sur plus de 30% du territoire à l'Ouest, au Centre et au Sud.

Ses objectifs sont :

rassembler les petites quantités de chacune des coopératives de base pour proposer une offre plus conséquente aux acheteurs
améliorer les infrastructures grâce à l'accès aux crédits et aux économies d'échelle.

L'union fait la force puisqu'OROMIA a multiplié par 10 ses exportations entre 2002 et 2006.

des petits producteurs de café

Les producteurs d'OCFCU possèdent en moyenne entre 0,5 et 2 hectares de café par famille. D'abord producteurs de café, ils cultivent également des encets, appelés encore « fausses bananes », du mais, du sorgho et certains quelques vaches. Cette culture vivrière est complémentaire à celle du café, elle représente 30% du revenu familial.

Le café Ethiquable provient précisément de la région de Jimma. Cet arabica est cultivé sous ombrage entre 1700 m et 2300 m d'altitude. Une des particularités de ce café est son taux de caféine qui est bien inférieur à la moyenne des cafés dans le monde.

L'impact de notre commerce équitable

Un prix stable aux producteurs

A la fin des années 90, l'Ethiopie subit la crise mondiale du café. Les prix bas découragent les producteurs qui préfèrent se recentrer sur la culture du Khat (plante cultivée traditionnellement en Afrique de l'Est (Ethiopie, Kenya) et dans la Péninsule arabe (Yémen). Ses feuilles sont mâchées mais peuvent également servir à la production de substances illicites) plus rémunératrice.

Labellisé FLO et/ ou biologique, le prix du café OCFCU à l'exportation a été en moyenne bien supérieur au prix du marché, notamment dans la période de 2000 à 2004 correspondante à l'effondrement des cours internationaux.

Grâce à une proportion croissante de ventes dans les conditions équitables l'Union a pu obtenir un prix jusqu'à plus de 2 fois supérieurs aux prix du marché international.

Une coopérative qui investit pour une meilleure qualité de son café

Grâce au surprix du commerce équitable, l'Union a financé des infrastructures directement dans les villages : dépulpeuses de café, séchoir à café, bâtiment de stockage après récolte. Ces investissements productifs permettent d'améliorer les étapes de transformation du café et donc la qualité finale du produit.

Les producteurs sont également très impliqués dans l'amélioration de la qualité. L'achat d'engrais biologique, le recépage et la taille des pieds de café comme la diversification des cultures leur permettent d'assurer une croissance des rendements: en 5 ans, les rendements ont augmenté de 20%.

Une coopérative actrice du développement local

L'Union investit la prime de développement du comerce équitable prioritairement dans des projets sociaux au sein des unités villageoises. Elle a par exemple facilité la construction de quatre nouvelles écoles, de 17 classes supplémentaires, de quatre centres de soins, de deux stations d'approvisionnement en eau potable.

>Découvrir les réalisations sur le site d'Oromia

Une production ancestrale 100% naturelle

Berceau du café, l'Ethiopie met en culture le café depuis le 12ème siècle selon des méthodes traditionnelles toujours d'actualité. On l'appelle café semi-forestier car les caféiers cultivés sont associés à de nombreux arbres forestiers ce qui donne à la caféière une allure de forêt naturelle, plus que de plantation de café. Les surfaces semées en café s'apparentent à des jardins autour des maisons dont ils prennent le plus grand soin.

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