APROMALPI - Commerce équitable au Pérou - Mangue & passion

des cultures paysannes dynamiques

Partenaire depuis 2005

135 petits producteurs de fruits
Région de Piura, zone de production qui s'étend de la côte Pacifique vers les massifs andins

Un terroir

Les jardins irrigués de Chulucanas au Nord du Pérou forment l’une des oasis du désert côtier situé entre l’océan Pacifique et la cordillère des Andes. Ils sont réputés pour leurs mangues succulentes.

Dans ces jardins de 0,5 à 3 hectares, les paysans cultivent cocotiers, citronniers, manguiers, ainsi que des haricots ou du maïs. La biodiversité prévient l’épuisement des sols et les maladies propres aux monocultures, évitant ainsi l’utilisation de produits chimiques.

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Yeny Robledo, agronome ETHIQUABLE, basé à Piura au Pérou, en charge du suivi des organisations paysannes en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Paraguay et au Pérou. yeny agronome ethiquable

Les produits

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L'Asociación de Productores de Mangos del Alto Piura (APROMALPI) est d'un petit groupe de producteurs fatigués des abus et des prix (bien en-dessous du coût de production) payés par les intermédiaires.

Depuis, ils gèrent eux-mêmes l’exportation de mangues, réservée jusque-là aux grandes plantations. APROMALPI démontre ainsi qu’une production paysanne peut être viable et rentable dans la durée et contribue à revaloriser l’estime des paysans.

L’action d’APROMALPI a généré une augmentation des revenus (15 à 30%), une hausse globale du prix de la mangue sur le marché local et a favorisé la diversification des cultures.

Un déséquilibre entre d'une part les zones rurales de l'altiplano et de l'Amazonie et d'autre part les régions côtières et la capitale

Le Nord du Pérou est une région très hétérogène. Désert, cordillère andine et jungle amazonienne se succèdent d'ouest en est. Loin de la capitale, Lima, c'est l'agriculture, et en particulier les cultures d'exportation, qui en est le moteur économique. Malgré des conditions climatiques contraignantes, cette région produit de nombreuses variétés de fruits de grande qualité.

Les déséquilibres persistent entre, d'une part, les zones rurales de l'altiplano, où la pauvreté atteint plus de 77%, et d'autre part les régions côtières et la capitale, Lima, le centre financier, commercial et industriel qui concentre près du tiers de la population du pays et où la pauvreté est deux fois plus faible.

Des cultures d'agro-exportation héritées des haciendas

Du 17 au 19ème siècle, les colons espagnols puis les hacendados, issus de la colonisation, développent la culture de la canne à sucre, du coton puis du café. A cette époque, les grands propriétaires avaient un droit foncier sur les ressources productives : terre, eau et main d'œuvre. Aujourd'hui, on retrouve ce modèle dans les oasis appartenant à de grands groupes ou hommes d'affaires.

La réforme agraire (1969-1973) a démantelé les haciendas pour créer des coopératives foncières contrôlées par l'Etat. Sont juxtaposées à ces coopératives des fermes paysannes de propriété privée, généralement plus petites et qui proviennent des communautés indiennes.

Un démarrage avec la culture des mangues et une entrée sur le marché équitable

Les agricultures paysannes de l'oasis de Chulucanas, située sur la côte nord péruvienne, sont caractérisées par des systèmes de production diversifiés qui leur ont permis de mieux résister à la crise. Sur des petites parcelles de 0.5 à 3 hectares, les familles produisent aussi bien pour l'autoconsommation que pour le marché (mangues, citrons verts...). En 1996, un groupe de petits producteurs de mangues décide de créer l'association APROMALPI - Asociación de Producteurs de Mangues del Alto Piura - avec l'ambition de commercialiser des mangues à l'échelle nationale. Mais très vite, APROMALPI est confrontée à des difficultés diverses : peu de clients et de partenaires commerciaux, accès au crédit limité, manque de savoir-faire technique et de connaissances administratives et comptables.

Avec l'appui de l'ONG Agronomes et Vétérinaires sans frontières et de l'ONG locale PIDECAFE, elles accompagnent APROMALPI pour lui permettre d'accéder au marché équitable. Leur souci commun est d'accroître les revenus de la famille et d'échapper aux prix imposées par les intermédiaires et les courtiers. En 2003, après une expérience d'un an dans l'exportation, Apromalpi a reçu la certification du commerce équitable.

La zone couverte est de 340 hectares de vergers de manguiers, représentant environ 2 hectares par exploitation. L'augmentation des prix payés par APROMALPI à ses membres a permis aux producteurs d'améliorer la production parce qu'ils ont été en mesure de dépenser davantage sur l'irrigation et le compostage. Au cours des dernières années, les rendements de mangues ont augmenté de 8,5 t par hectare à 10 tonnes par hectare, résultant de densification progressive du nombre d'arbres par hectares, et une meilleure gestion technique.

APROMALPI utilise leurs équitables primes sociales pour financer un programme de prêts à faible intérêt pour les membres, le développement de l'atelier textile fournissant des emplois pour les femmes locales, et une clinique médicale sur place. Leur plan quinquennal mettra l'accent sur la fourniture de bourses d'études pour la communauté.

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